Turquie. Les touristes étrangers doivent désormais payer pour visiter Sainte-Sophie à Istanbul
Depuis sa réouverture en tant que mosquée en 2020, la visite de la célèbre basilique Sainte-Sophie à Istanbul est désormais payante pour les touristes étrangers. Cette décision a été prise par les autorités turques dans le but de générer des revenus supplémentaires pour l’entretien et la préservation du monument historique. Cependant, cette mesure a suscité des réactions mitigées parmi les voyageurs et les experts du patrimoine culturel.
Raisons de la décision
La basilique Sainte-Sophie, qui a été construite au 6ème siècle et a longtemps été l’une des plus grandes églises chrétiennes du monde, nécessite un entretien régulier et coûteux. En instaurant une tarification pour les touristes étrangers, les autorités turques espèrent pouvoir financer les travaux de restauration et de préservation de ce monument emblématique d’Istanbul.
Cette décision fait également partie d’une politique plus large visant à valoriser le patrimoine culturel du pays et à assurer sa pérennité pour les générations futures. En effet, le gouvernement turc a lancé ces dernières années de nombreux projets visant à restaurer et promouvoir les sites historiques dans tout le pays.
Cependant, certains critiques soulignent que l’instauration d’un droit d’entrée pour les touristes étrangers pourrait avoir un impact négatif sur la fréquentation de la basilique Sainte-Sophie. En effet, certains voyageurs pourraient être dissuadés de payer pour une visite alors qu’ils peuvent encore accéder gratuitement à d’autres sites historiques d’Istanbul.
Tarifs et modalités
Le tarif d’entrée pour visiter la basilique Sainte-Sophie a été fixé à 30 livres turques (environ 4 euros) pour les touristes étrangers. Ce prix inclut également l’accès aux jardins et aux espaces extérieurs du monument. Les citoyens turcs continueront à bénéficier d’une entrée gratuite, comme c’est le cas pour la plupart des musées et sites historiques du pays.
Pour faciliter l’accès et le paiement, il est maintenant possible d’acheter les billets d’entrée en ligne à l’avance. Cela permet aux visiteurs d’éviter les files d’attente et de garantir leur accès à la basilique Sainte-Sophie à la date et à l’heure souhaitées.
Il convient de noter que cette tarification ne concerne que la visite de la basilique elle-même. Les frais supplémentaires pour les visites guidées ou les expositions temporaires restent à la charge des visiteurs.
Réactions et controverses
Depuis l’annonce de cette décision, les réactions ont été diverses. Certains experts du patrimoine culturel soutiennent cette mesure, arguant que la basilique Sainte-Sophie nécessite d’importants investissements pour sa préservation et qu’il est juste de demander une contribution financière aux visiteurs étrangers.
Cependant, certains voyageurs et associations de défense du patrimoine s’opposent à cette tarification. Ils estiment que l’accès aux sites historiques devrait être gratuit pour tous, afin de favoriser la diffusion de la culture et de l’histoire. Ils soulignent également que de nombreux musées et monuments dans le monde offrent une entrée gratuite, ou du moins à tarif réduit, pour les étudiants, les personnes âgées ou les résidents locaux.
Malgré les controverses, les autorités turques maintiennent leur position et affirment que les recettes provenant de la tarification des touristes étrangers contribueront à préserver la basilique Sainte-Sophie et d’autres sites historiques à travers le pays. Il reste à voir quel impact cette mesure aura sur le tourisme à Istanbul et si d’autres monuments suivront cet exemple.
L’instauration d’un droit d’entrée pour les touristes étrangers souhaitant visiter la basilique Sainte-Sophie à Istanbul marque un tournant dans la politique de préservation du patrimoine culturel en Turquie. Si certains saluent cette décision comme une façon de garantir des fonds pour l’entretien du monument, d’autres craignent que cela n’affecte négativement la fréquentation touristique. Seul le temps nous dira si cette mesure est un succès ou si elle suscite davantage de controverses dans les années à venir.